La mérule, ce champignon lignivore aussi appelé Serpula lacrymans, menace sérieusement l’intégrité des structures en bois des bâtiments. En s’infiltrant dans votre domicile, elle s’attaque aux éléments vitaux comme les boiseries, mettant en péril la stabilité même de l’édifice. Forte de 20 ans d’expérience, l’équipe de BZH Qualité met son expertise au service de la protection de votre habitat contre ce ravageur. Vous découvrirez ici les raisons de son développement, mais surtout comment nous pouvons vous aider à l’éliminer de façon définitive.
La mérule : un fléau destructeur du bois
La mérule est un champignon qui s’attaque à la cellulose du bois, rendant ce dernier fragile et vulnérable. Ses spores, invisibles à l’œil nu, circulent aisément dans l’air, sur les vêtements ou par l’intermédiaire des animaux, rendant une infestation rapide et difficile à gérer.
Conditions favorables et apparence
Dans un climat sombre et humide, la mérule affiche une apparence blanche et veloutée. Lorsqu’elle est exposée à la lumière, elle prend une teinte brun-rouille avec des bordures claires.
Vitesse de propagation
S’étendant à un rythme impressionnant de 10 cm par jour et jusqu’à 2 cm d’épaisseur, elle peut percer maçonneries et joints, envahissant charpentes, plinthes et planchers, et même coloniser les étages.
Environnement optimal
Elle se développe avec succès lorsque le bois présente :
- Un taux d’humidité supérieure à 22 %
- Une humidité ambiante au-delà de 60 %
- Une ventilation insuffisante
Températures idéales
Entre 20 et 26 °C, elle atteint une croissance maximale. En attente de conditions humides favorables, elle peut rester inactive pendant plusieurs années. Pour l’éliminer efficacement, seul un traitement adapté est nécessaire.
D’où vient ce champignon ?
La mérule pleureuse peut se développer à partir de plusieurs sources d’humidité et de problèmes structurels dans un bâtiment.
- Infiltrations d’eau par le toit
- Mauvaise ventilation d’une cave
- Problèmes de remontées capillaires
- Présence d’humidité sur les murs (cloques, ondulations…)
- Taux d’humidité élevé (entre 22 % et 35 %)
- Manque de lumière naturelle et de ventilation
Les spores de la mérule sont extrêmement volatiles et se dispersent facilement. Elles peuvent se propager par le biais des chaussures, des vêtements, des animaux, ou encore des insectes. Si deux maisons sont mitoyennes, il est essentiel de vérifier les deux propriétés pour prévenir la contamination.
La complexité de la détection de la mérule
La mérule est particulièrement sournoise. Elle se cache souvent sous les revêtements ou derrière les plinthes, rendant sa détection compliquée. La présence de cette menace silencieuse nécessite l’intervention de professionnels pour réaliser un diagnostic précis.
Les principaux signes qui doivent alerter
Certains indices doivent vous alerter de sa présence potentielle :
- Filaments blancs ouateux recouvrant les bois et meubles de votre maison.
- Odeur de champignon ou de sous-bois émanant du grenier, de la cave ou de certaines pièces.
- Bois bombé ou déformé, comme un parquet ou des plinthes.
- Apparition de petits cubes cassants, appelés pourriture cubique, dans le bois.
La mérule peut se développer sous diverses formes dépendant de son stade de croissance. Elle peut s’étendre de quelques centimètres à plus de 2 mètres, et gagner jusqu’à 10 cm par jour ! Ces signes doivent vous inciter à réagir rapidement.
Comprendre la progression de la mérule
Lors de son développement, le mycélium de la mérule forme un amas à l’apparence cotonneuse qui attaque le bois. Il s’étend tel une toile d’araignée et constitue un carpophore brun/rouille aux contours blanchâtres. Se nourrissant de la cellulose du bois, il affaiblit fortement celui-ci. Le bois perd ainsi ses propriétés mécaniques, s’effrite et un plancher en chêne infesté peut devenir traversable. Si les structures principales d’une habitation (charpente, boiserie, poutre…) sont affectées, un effondrement peut survenir, nécéssitant une intervention rapide.
Les dangers liés à la mérule
Ces champignons représentent aussi un risque d’incendie, car le mycélium peut s’enrouler autour des câblages électriques. Avec le temps, la mérule s’infiltre dans les murs en pierre, remontant sur plusieurs mètres et atteignant des éléments en bois situés à l’étage ou dans les combles.
Comment éliminer la mérule définitivement ?
Pour éradiquer entièrement la mérule, il est indispensable d’éliminer toute source d’humidité. Qu’il s’agisse d’infiltrations, de remontées capillaires ou de fuites, chaque origine doit être traitée.
Identifier et traiter les zones infestées
La première étape consiste à identifier avec précision les zones touchées par le champignon. Une fois ces zones déterminées, il est primordial de retirer tous les matériaux contaminés tels que le bois, les enduits ou les plâtreries.
Stérilisation et traitement fongicide
Les surfaces infectées sont alors stérilisées par un brûlage au chalumeau. Un fongicide puissant est ensuite injecté directement dans les murs et les structures en bois, garantissant ainsi une action efficace contre le parasite.
Assèchement du bâtiment
Pour prévenir un retour de la mérule, un assèchement complet de l’édifice est nécessaire. Cela élimine l’humidité résiduelle, rendant l’environnement inapte au développement du champignon.
Ces interventions, associées à une surveillance rigoureuse, assurent une éradication totale et durable.
Le traitement professionnel de la mérule
Traiter la mérule demande une approche dans les règles de l’art, avec un protocole strict. Il est déconseillé d’essayer de gérer ce problème seul. Les professionnels commencent par un état des lieux complet pour évaluer les dégâts. Le choix du traitement curatif dépend de la prolifération du champignon et des zones infectées.
Les étapes clés du traitement
- Diagnostic initial : Évaluation minutieuse des lieux pour mesurer l’étendue de l’infection.
- Isolation des zones touchées : Contenir la propagation pour protéger le reste du bâtiment.
- Application du traitement : Utilisation de produits fongicides adaptés suivant la gravité de l’infection.
- Suivi et prévention : Surveillance continue et mise en place de mesures préventives pour éviter toute réapparition.
Localisation précise des zones contaminées
Faire appel à un expert certifié est recommandé pour localiser précisément les zones contaminées. Lors de l’identification, il faut généralement étendre la zone identifiée d’1 mètre en zone sèche et de 1,5 mètres en zone humide. Il est possible qu’une mérule présente au sous-sol nécessite un traitement de l’étage supérieur.
Diagnostic approfondi
Pour un diagnostic précis, l’identification doit être méthodique et exige l’intervention de professionnels expérimentés. Ceux-ci détermineront l’étendue exacte de la contamination pour éviter toute propagation.
Traitement par air chaud
Certains traitements peuvent éradiquer la mérule à l’aide d’air chaud. Pour cela, la pièce infestée est bâchée et de l’air chauffé à 50 °C est diffusé pendant 24 heures. À cette température, le champignon meurt, incapable de supporter une telle chaleur.
Traitement des murs, cloisons et sols
- Enlever les revêtements : placoplatre, plafond, isolation, lambris, moquette, etc., pour exposer les zones contaminées.
- Déposer les cloisons de placoplâtre ou brique plâtrière infestées.
- Enlever les enduits (ciment, crépi, chaux) pour mettre la pierre à nu, car ceux-ci sont souvent contaminés.
- Brosser et décaper proprement les joints avant de brûler les surfaces endommagées avec un chalumeau à 1500 degrés pour éliminer toutes traces de mérule.
- Percer le mur pour y insérer des injecteurs et y injecter un produit biocide, afin de protéger durablement la surface.
- Pulvériser le biocide sur toute la surface à l’aide d’une pompe.
Traitement de la mérule sur les bois
- Réaliser un sondage visuel des bois pour repérer toutes infections et tester leur résistance mécanique.
- Retirer tous les éléments contaminés par la mérule dans un périmètre supplémentaire d’un mètre.
- Remplacer les pièces de bois endommagées par des linteaux en béton si nécessaire.
- En cas d’impossibilité de retirer les bois, appliquer un traitement biocide.
- Bucher les parties les plus abîmées avant de procéder à une injection ou pulvérisation sur les surfaces accessibles.
- Pour les bois non contaminés, injecter et pulvériser les zones en contact avec la maçonnerie pour éviter toute infection.
Combien coûte le traitement de la mérule ?
Les coûts liés au traitement de la mérule dépendent largement de l’ampleur des travaux nécessaires. Par exemple, une intervention sur un mur n’aura pas le même tarif qu’une intervention sur une charpente. Cette dernière sera généralement plus coûteuse en raison de sa complexité et des techniques requises.
Un traitement précoce, lorsque la mérule commence à peine à se développer, sera nettement moins cher qu’une intervention complète sur l’ensemble de la maison. Pour obtenir une estimation précise de votre situation, il est conseillé de demander rapidement un devis gratuit et sans engagement.
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Comprendre la durée et le processus de traitement
La durée du traitement de la mérule est influencée par plusieurs facteurs, y compris la complexité du chantier, son environnement et l’emplacement précis de la mérule. Il est important de tenir compte du temps nécessaire à la reconstruction après traitement, ce qui peut significativement allonger les délais. Par exemple, les travaux peuvent être plus longs dans la salle de bains, la cuisine ou encore la charpente.
S’attaquer efficacement à la source
Pour éliminer efficacement la mérule, il faut d’abord cibler la source de l’infestation. En coupant l’apport en eau, vous réduisez les risques de retour du champignon. Un traitement chimique par une entreprise spécialisée crée une barrière qui empêche le développement de la mérule, et ces traitements nécessitent des connaissances précises et l’utilisation de produits biocides sous réglementation stricte.
Choisir une entreprise qualifiée
Lorsque vous choisissez une entreprise pour réaliser le traitement, assurez-vous qu’elle soit bien spécialisée et qu’elle dispose d’une garantie décennale valable pour ce type d’intervention. Même si les certifications comme la CTBA ou Qualibat 1512 ne sont pas légalement obligatoires, elles peuvent rassurer.
Prévention dans les zones à risque
Dans les zones à risque, voici des pratiques recommandées pour prévenir l’apparition de mérule:
- Effectuer des travaux de rénovation pour éliminer toute humidité post-infiltration d’eau.
- Bien aérer les espaces pour éviter un environnement propice au développement du champignon.
- Surveiller les murs, agir rapidement face aux remontées capillaires et créer une barrière étanche.
- Éviter de stocker le bois ou autres matériaux organiques dans des lieux sombres et peu ventilés.
- Considérer un traitement préventif pour la charpente et les murs si le doute persiste.
Un bon entretien et une vigilance régulière peuvent minimiser les risques liés à la mérule et garantir la salubrité de vos espaces.
Glossaire : comprendre les termes techniques
Le mycélium est la structure végétative d’un champignon. Il ressemble à une toile d’araignée ou à une nappe cotonneuse de teinte grisâtre. Ce réseau intriqué est un excellent indicateur de l’activité fongique.
Le sporophore, littéralement traduit par « porte-spore », est l’organe reproducteur du champignon. Il contribue à la diffusion des spores. En maturation, il prend une apparence de masse difforme, et sa couleur varie du blanc au marron, voire au rouge lorsqu’il libère ses spores.
Les spores forment la base du champignon et peuvent être comparées aux graines d’une plante. Invisibles à l’œil nu, elles deviennent pourtant remarquables par leur nombre astronomique, atteignant plusieurs milliards dans les pièces affectées. En période de fructification, elles créent une pellicule de poussière rouge-brun visible.
Les syrrotes sont des ramifications creuses, semblables à des tubes, par lesquelles la mérule transporte l’eau nécessaire à sa croissance. Elles peuvent traverser les joints de maçonnerie poreux.
La pourriture cubique est un phénomène où le bois se décompose en petits cubes cassants. La forme de ces cubes évoque celle d’une bûche brûlée dans une cheminée.
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