Réservez-nous votre soirée du vendredi 25/03/2016…
Dans un lieu magnifique…
Avec des comédiens sémiotiques
Qui jonglent avec des textes polysémiques
Autour d’un bar à tapas gastronomique
A prix… économique !
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Avec des comédiens sémiotiques
Qui jonglent avec des textes polysémiques
Autour d’un bar à tapas gastronomique
A prix… économique !
A priori, tout le monde sait que policiers et gendarmes n’ont pas le droit de violenter – verbalement, physiquement – les personnes. Pourtant, depuis des semaines, les intimidations à répétition se multiplient contre les migrants pour qu’ils disparaissent du bitume parisien. Pour aller ou ? Ah, ça on ne sait pas puisque l’État ne remplit pas ses prérogatives en matière d’accueil. D’une part les migrants qui arrivent – majeurs ou mineurs – ne sont pas informés de leurs droits et des conditions de demande de la procédure d’asile . D’autre part même lorsqu’ils s’inscrivent dans la procédure de demande d’asile, on ne leur propose pas toujours d’hébergement…
Beaucoup s’interrogent sur les recours contre les insultes et les gazages intempestifs. La mise à la benne des effets personnels ou prêtés par des associations (tentes, sacs de couchage, bagages…). La systématisation des plaintes avec tous les éléments possibles pour les étayer : attestations sur l’honneur, photos, vidéos… Même si celles-ci n’aboutissent pas toujours, gageons que leur quantité pourraient constituer un frein aux débordements des forces de l’ordre.
Alexandra Lazarescou
Magda a eu 20 ans hier, elle vit depuis quatre mois sous tente dans le bois de Vincennes avec son ami Tobiasz qui a 29 ans. Elle est enceinte, perd ses cheveux et est très malade. Avec l’appui d’une traductrice, Magda et Tobiasz m’ont raconté leur histoire.
Tobiasz a perdu sa maison et son travail en Pologne, ils sont venus en France chercher de meilleures conditions de vie. Des connaissances leur avaient trouvé un soi-disant logement et du travail. Tobiasz a travaillé deux mois en France dans le bâtiment, mais n’a jamais vu la couleur de son salaire.
Ils sont donc partis vivre sous tente dans le bois de Vincennes.
L’État s’était engagé à une « évacuation progressive » et sans violence de la zone sud du camp de Calais. Tout cela n’était une fois de plus que du blabla : le premier jour des opérations de démantèlement, lundi 29 février, a été marqué par des heurts avec la police dans l’après-midi, sur fond de colère d’associations et de migrants. Selon La Voix du Nord, les opérations de démolition ont dû cesser aux alentours de 17 h.
Elina Dumont – aujourd’hui écrivain, comédienne et bénévole des resto du cœur – a longtemps été sdf. Elle appelle aujourd’hui à signer une pétition pour obtenir l’ouverture 24h/24h des toilettes publiques. « Je trouve déplorable qu’en 2016, sous un gouvernement dit de gauche, de nombreux S.D.F au nom d’un besoin vital se retrouvent obliger de déféquer dans les rues impudiquement puis rejetés par les inclus ignorants de la problématique d’être sans une belle lunette de toilette pour lire confortablement installés… »
En outre, si depuis 2010, l’accès à l’eau et à l’assainissement est reconnu par les Nations Unies comme un droit humain fondamental, les fontaines d’eau potable installées au dos de ces sanisettes sont elles aussi fermées la nuit, empêchant les sans-abris de s’abreuver ! Une inégalité de plus pour ceux qui sont en 2016 délaissés par l’Etat.
100 CARTES postales format A5 souvenir de la marche pour les droits des migrants sont en cours d’impression en soutien à nos actions.
Une cinquantaine seront envoyées à leur souscripteurs qui ont posés pour la photo ainsi qu’à l’ami migrant à leurs côtés.
IL EN RESTE 50 : pour en recevoir une, faire un don de 5€ minimum à notre association en précisant « carte souvenir »
Merci Lire la suite→
Cette expulsion autorisée des migrants de la jungle sud de Calais inquiète beaucoup les associatifs et les soutiens sur place…
Le tribunal administratif de Lille a décidé de suspendre, « de manière partielle», l’arrêté pris par la préfecture du Pas-de-Calais. Ce qui signifie que les occupants de la moitié sud de la « jungle » doivent quitter leurs abris qui, à terme, disparaîtront, « mais cela garantit la préservation des lieux de vie (école, théâtre, lieux de culte, centre juridique mais pas les restaurants et commerces) ».
André Glucksmann
Exilés ? Réfugiés ? Migrants ? De qui parle-t-on ? Et qui en parle ainsi ? Quand il convient de bien choisir les mots… pas si simple ! Selon la Cimade, le terme « migrants » doit être utilisé avec précaution, car il n’est dénué ni d’idéologie, ni d’ambiguïté. Il arrive qu’il serve à opérer un tri entre les personnes qui quittent leur pays selon les causes supposées de leur départ.
Les « migrants » feraient ce choix pour des raisons économiques, quand les réfugiés ou les demandeurs d’asile y seraient forcés pour des motifs politiques. Or les contraintes économiques et politiques se confondent souvent, et la distinction entre différentes catégories de « migrants » est généralement arbitraire.
S’il n’existe, au niveau international, aucune définition juridique du concept de
« migrants », les définitions suivantes recueillent un relatif consensus.
Le 27 février aura lieu une Marche européenne pour les droits des migrants. Des citoyens se mobilisent dans toute l’Europe pour réclamer à nos gouvernements et aux institutions européennes d’agir maintenant pour garantir les droits humains fondamentaux de toute personne cherchant protection en Europe. Entraides-Citoyennes participera à cette évènement organisée par le BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants) sous forme d’un rendez-vous revendicatif et festif aux côtés de Safe passage, D’ici et d’ailleurs, le collectif Marea Grenata, United Migrants, Collectif La Chapelle debout, Food not Bomb, Kâli, Infléchir et Le CSP (Collectif Sans Papiers).
En tout début d’après-midi ce samedi 13 février, un message de Valérie – soutien de longue date des réfugiés au sein du collectif La Chapelle Debout ! – circule de groupe en groupe et de page en page : « Tous à Beaubourg ! Après avoir été pourchassés et violentés de la Gare de l’Est à Stalingrad, en passant par La Chapelle et la place de la République, les réfugiés investissent le parvis de Beaubourg, espérant que cette visibilité leur assure une protection civique. Un nouveau campement se forme à l’instant-même. Merci de venir au plus vite : l’installation sera difficile. »
Le message a rassemblé de nombreux soutiens autour de quelques 80 réfugiés. Mais pas suffisamment pour éviter la énième expulsion menée par les forces de l’ordre.
La prochaine fois sera peut-être la bonne, avec l’appui de tous les soutiens, de toutes les associations. La prochaine fois, l’évacuation qui tente d’enfermer dans l’ombre les réfugiés sera alors peut-être impossible ? Ils pourront demeurés dans la lumière jusqu’à ce que nos « représentants » acceptent de leur offrir un début d’avenir digne de ce pays et de ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
A défaut d’éveiller les consciences des politiques, l’accueil humain des réfugiés peut – grâce à nous tous – constituer un enjeu incontournable des élections 2017
Laurent, du collectif parisien de soutien aux exilés, raconte…
Aubépine, du collectif parisien de soutien aux exilés, ne supporte plus le manque de volonté de l’État pour accueillir dignement les réfugiés. Chaque jour elle en soutient de nouveaux, isolés ou en famille, qui se noient sur le bitume parisien.
Syriens, afghans, soudanais… Ces personnes qui ont très difficilement sauvé leur vie en fuyant leur pays d’origine sans trouver en Europe l’amorce d’un avenir.
Face à la misère, citoyens, débrouillez vous !
« Plus de 60 000 demandeurs d’asile arrivent en France chaque année. Seulement 40% d’entre eux sont hébergés en CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile en France) » témoignent sur leur site les étudiants en master de droit à la Sorbonne fondateurs de l’association Réfugiés Bienvenue.
Ajoutons que les places sont nettement insuffisantes sur le territoire français et vous comprendrez pourquoi plusieurs associations font appel à la solidarité citoyenne pour héberger les demandeurs d’asile qui campent sur les places publiques ou dans des squats…
L’aide aux sans-abris (exilés, réfugiés, roms, français…) génère malheureusement beaucoup de gaspillage par manque de coordination. Ce ne sont pas les bonnes volontés citoyennes qui manquent mais la volonté des collectifs ou associations de coordonner leurs actions pour qu’elles servent au plus grand nombre et au plus près des besoins au lieu de remplir les poubelles.
Ici et là, on lit sur les réseaux sociaux des appels à ce que les maraudes alimentaires passent pour alimenter des réfugiés. Ici et là, les appels sont entendus et beaucoup y répondent. On aurait envie de s’en féliciter… Sauf que, comme pour les dépôts de vêtements non encadrés, cela ne mène souvent au final qu’à un immense gaspillage quand les dons affluent n’importe comment… A quand une vraie coordination ?
En novembre dernier, Lucas s’est inscrit à sa première maraude. Et puis nous l’avons vu revenir avec régularité les semaines suivantes. Ce grand gaillard féru de théâtre ne joue pas la comédie : il s’implique à fond et devient très vite un élément moteur d’Entraides-Citoyennes, n’hésitant pas à s’impliquer peu à peu dans d’autres actions de notre association. Si bien qu’en fin d’année, nous lui avons proposé de postuler au Conseil d’Administration. Ce qu’il a fait après quelques jours de réflexion pendant lesquels il nous a envoyé le témoignage qui suit : son premier écrit pour notre blog.
« J’habite à Paris depuis maintenant cinq ans et bien que j’aie consacré beaucoup de mon énergie et de mon attention à démarrer ma propre carrière de comédien, j’ai toujours été sensible au grand nombre de personnes qui vivent dans la rue et qui mendient dans la capitale. Cela faisait donc un certain temps que je souhaitais pouvoir leur venir en aide autrement qu’en donnant une pièce à droite ou à gauche, au hasard de mon humeur et de mes poches de pantalons. Je me disais également que le plus important n’était pas tant la pièce donnée que le moment où elle passait de ma main à celle de la personne qui en avait besoin. Mais là encore, les rencontres se limitaient toujours à un « Tenez / Merci / Bon courage ».
Balayage d’exilés à République avant les commémorations des attentats… et la venue de François Hollande qui assistera dimanche prochain à l’hommage rendu place de la République, dans le centre de Paris, aux victimes des attaques meurtrières qui ont secoué la capitale française en janvier et novembre 2015. Pour cela, il fallait faire place nette et escamoter les réfugiés… Et oui : une centaine d’hommes épuisés qui survivent sur le bitume de la République, ça fait désordre…
« France Terre d’asile ferme ses portes… » nous alerte Sarra, une soutien de la première heure des réfugiés. « Les demandeurs d’asile sont ainsi pris en otage, ils ne peuvent pas retirer leurs courriers ( ils sont domiciliés à FTA ) et ils ratent leurs rendez-vous à L’OFPRA (Office français pour les réfugiés et les apatrides) pour déposer leurs demandes… Il y a des amis réfugiés qui attendent ces rendez vous… depuis des mois ! La fermeture des locaux est une punition ! A cause de bagarres qui auraient eu lieu devant le local. C’est juste scandaleux ! D’abord, c’est une punition COLLECTIVE qu’on inflige à tous en raison de faits qui n’impliquent que quelques individus… Une espèce de vengeance indigne et inadmissible ! Fermerait-on une école parce qu il y aurait une bagarre entre un groupe d’élèves ou… mieux un bar parce que deux ou trois personnes se seraient disputées ? »
Nous sommes le 28 décembre… En guise de cadeau de Noël, la police chasse inlassablement les réfugiés qui tentent de sortir de l’invisibilité Place de la République. Après une manifestation de soutien aux migrants, environ 200 demandeurs d’asile afghans s’y étaient installés et refusaient de quitter les lieux tant qu’un hébergement ne leur serait pas proposé. Le 23 au matin, une partie des réfugiés étaient évacués. Avec un hébergement qui était programmé, nous avaient-on annoncé le 17 décembre lors de la réunion proposée par la mairie du 10e. Mais il en reste depuis entre 60 et 100 pour lesquels aucune solution n’a encore été proposée…
Depuis l’expulsion du Lycée Jean Quarré le 23 octobre dernier, l’errance des exilés a repris sur le bitume parisien. Ils se sont d’abord posés place de la République, sous la pluie, empêchés de poser la moindre bâche de protection par la police… Puis, certains d’entre eux sont allés s’abriter sous les porches d’une cité proche de la Gare de l’Est, d’autres sous un pont en Seine-Saint-Denis, quelques uns, par petits groupes sur les berges du Canal de l’Ourcq et du Canal Saint-Martin.
Et puis, samedi, ils sont allés manifester de Barbès à République. Et ils ont décidés de rester dormir sur cette place : tant pour sortir de l’invisibilité que par épuisement…
Lors d’une réunion en mairie du 10e à laquelle participait jeudi dernier notre association, la promesse d’une prochaine évacuation vers des centres d’hébergement a été formulée. « Pour très bientôt ». Quand ? « Croyez-vous que si nous le savions nous vous informerions ? » a répondu Rémi Féraud, maire d’arrondissement.
Voila comment une fois encore cette évacuation risque de ne pas profiter à ceux qui ont été « recensés » par la mairie de Paris… Car Place de la République, ils sont bien plus nombreux que là où ils s’abritaient…
A suivre…
Marie-Laure Malric – La Veilleuse
La veilleuse – le groupe de douze citoyennes dont nous avons fait le portrait il y a peu de temps – viennent d’offrir un Noël festif aux enfants des familles de réfugiés auxquelles elles avaient déjà apporté leur soutien lorsqu’ils étaient en danger sur les trottoirs de la Porte de Saint-Ouen. Récit de ce jour plein de magie.
Tous les ans, nous organisons une collecte pour le Noël des sans-abris, pour être en capacité d’offrir un cadeau de Noël à chaque personne à la rue rencontrée durant nos maraudes.
Tous les ans, nous organisons une collecte pour le Noël des sans-abris, pour être en capacité d’offrir un cadeau de Noël à chaque personne à la rue rencontrée durant nos maraudes. Ce geste, qui a beaucoup d’importance pour ceux qui n’ont plus rien, n’est possible que grâce à vous. Un cadeau est une fête pour les sans-abris.
Nous espérons votre aide parce qu’ils espèrent ne pas être oubliés.
Merci !
Samedi dernier, nous avons reçu le message de deux traiteurs via Facebook : « Bonjour, suite aux attentats, un évènements pour lequel nous avons cuisiné 300 repas est annulé. Pensez-vous que cela puisse être distribué aux sans-abris ? »
Mais… Bien sûr qu’un tel festin tout frais ne saurait finir à la poubelle et peut être offert !
Grâce à Mathilde de Oulala et à Betty de Nu Food, les personnes de la rue auxquelles nous rendons visite chaque samedi ont dégusté des salades de crudités fraîches et goûteuses suivies d’un tajine et d’un curry de légumes en sauce suivi par une crème chocolat-bananes ou un petit gâteau gourmand.
Marie Darrieussecq – Libération
Elles sont venues me raconter : douze femmes qui ont réussi à trouver un toit à quarante réfugiés et à bouger les pouvoirs publics. Douze citoyennes se définissant comme telles. Le théâtre et le féminisme les relient ; elles sont toutes autrices (elles tiennent au féminin), metteuses en scène, comédiennes ou administratrices ; et utilisatrices de Facebook.
Notre association d’aide inconditionnelle aux sans-abris, sdf et exclus ne fonctionne, depuis sa création, qu’uniquement grâce aux dons de particuliers et d’entreprises.
Des dons en nature, des dons d’argent, des dons de temps qui proviennent de toute la France.
Ils sont le moteur de la solidarité que nous tentons d’apporter à Paris, mais aussi en province.
Les réseaux sociaux ont permis aux citoyens d’exprimer leur soutien et leur solidarité aux victimes des attentats et leurs proches.
Mais quand Facebook propose aux internautes de placer le symbole bleu-blanc-rouge de la République en filtre de leurs photos de profil, ce symbole de solidarité indigeste m’irrite… Voici pourquoi.
Le préfet d’Ile-de-France, Jean-François Carenco, a organisé fin octobre 2015 une « conférence régionale sur les campements illicites rom » pour tenter de trouver des solutions au dossier. A l’issue de trois heures de débats, le préfet a proposé la création de deux groupes de travail avec les élus pour arrêter, avant la fin de l’année, une nouvelle stratégie visant à proposer des solutions d’insertion et de logement pérennes pour les occupants assortie de demande de fonds européens de financement.
Pour Romeurope, seule association invitée à s’exprimer lors de cette conférence, « l’intitulé de cette conférence renvoie une fois plus les Roms à une situation illicite ». Evangéline Masson-Diez, ancienne responsable de la Mission roms du Secours Populaire, apporte un témoignage qui a fait grincer les dents du préfet…
Pas de place, pas de place, pas de place… La litanie des refus d’hébergement demandés au 115 par les familles à la rue est sans fin. Mais Florin et sa famille ont désormais un petit comité de soutien prêt à tout pour qu’ils sortent de la rue au plus vite. Durablement. Eux et bien d’autres familles qui [sur]vivent dans les rues de la capitale, sur le bitume… Avec pour seul abri au mieux une tente, au pire quelques couvertures. Que la police menace de mettre à la benne quasiment chaque jour… Pour faire vivre durablement le soutien à ces familles, nous avons besoin de bonnes volontés.
Si vous pouvez les aider, rien de plus simple : inscrivez-vous sur l’agenda en ligne :
Selon l’anthropologue Sophie Fesdjian, l’émergence spontanée de collectifs citoyens, extrêmement déterminés mais manquant d’expérience, perturbe les organisations traditionnelles (partis, associations caritatives) jusqu’alors habituées à avoir le monopole de l’aide – et du contrôle – des migrants.
Un élan citoyen est en train de s’imposer face à l’inaction de l’État. Des centaines d’individus, qui n’ont pas d’habitude militante, se mobilisent pour venir spontanément en aide aux réfugiés, et forment des collectifs informels.