Il y a presque un an jour pour jour (le 24 juillet 2016), le village d’insertion des roms de Saint-Ouen était expulsé. Le 26 juillet, ils se retrouvent de nouveau sur les trottoirs après avoir été mis à l’abri dans un immeuble réquisitionné par le DAL Paris début septembre 2015…
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Vœux d’évacuation de migrants exaucés…
La semaine dernière, Rémi Féraud, maire du 10e arrondissement, exigeait « qu’une opération de mise à l’abri soit mise en œuvre dans les plus brefs délais par les services de l’État, dont c’est la responsabilité. Comme elle l’a toujours fait, la Ville de Paris apportera sa contribution à une telle opération. »
Évacuation des migrants : on prend les mêmes et on recommence !
Le 18 mai 2015, Rémi Féraud, le maire du Xe, des élus socialistes et le conseil d’arrondissement ont adopté un vœu demandant à l’État l’évacuation du campement de migrants du boulevard de la Chapelle AVEC l’hébergement de tout ses habitants…
Un an après, tout le monde s’est fait une idée sur l’hébergement des migrants évacués à la demande du maire : des hébergements dans des centres – comme La Boulangerie (voir plus bas) – dont bien des sans-abris ne veulent même plus entendre parler lorsque nous leur proposons d’appeler le 115… Des hébergements hors de Paris sans qu’on leur dise où on les conduit… Des hébergements où souvent rien n’est prévu pour les accompagner dans l’accès au droit, dans leurs démarches… Des hébergements très éloignés de Paris, sans qu’on les munisse de titre de transport pour y effectuer les démarches obligatoires. Des hébergements avec, dans le meilleur des cas, un ticket restaurant de 5 € pour manger toutes les 24h. Des hébergements que beaucoup délaissent, revenant sur le trottoir en espérant qu’on leur propose mieux la prochaine fois.
Mais cela n’a visiblement toujours pas convaincu ceux qui ne souhaitent pas l’être que demander une évacuation en priant l’État de remplir des obligations qu’il ne veut pas tenir de ne suffit pas…
On prend les mêmes et on recommence !
Double jeu : évacuation ou mise à l’abri des migrants d’Eole ?
06:10 – Début d’évacuation du campement des jardins d’Éole, rue d’Aubervilliers à Paris en cours pour jusqu’à 1200, voire 1500 personnes. Mise à l’abri ? Évacuation ? Des infos ont été diffusées ce week-end annonçant l’ouverture de gymnases ici et là… Mais la préfecture a aussi annoncé l’évacuation. Alors, qui croire ? A suivre…
Migrants : vase communicant de Stalingrad au Lycée J. Jaurès
Le conseil régional a saisi le tribunal administratif de Paris qui a « examiné » le vendredi 29 mars la demande d’évacuation immédiate du lycée Jean Jaurès du 19e arrondissement occupé par des migrants et ordonné – sans surprise – l’expulsion « sans délai » des migrants du lycée.
Les migrants ont accroché des banderoles sur les façades de l’établissement pour demander des papiers. « Le but [de l’occupation] est de mettre Anne Hidalgo [la maire de Paris] face à ses déclarations, quand elle dit qu’Angela Merkel a sauvé l’honneur de l’Europe en accueillant des réfugiés. Si elle a honte, qu’elle ouvre des gymnases, des endroits pour les accueillir dans des conditions dignes. Cette action est un levier pour entamer une négociation », a expliqué Valérie Osouf du collectif La Chapelle debout.
Romain du collectif United migrants expliquait dans les colonnes des Inrocks, dimanche, que les migrants s’étaient réunis entre eux « épaulés par le collectif Chapelle debout », pour clarifier leur demande : un toit, et accélérer les demandes d’asile. « Ils veulent que ce soit un lieu de lutte mais pas un lieu suroccupé. » Les associatifs tiennent à expliquer que le lieu est vaste et que l’idée n’est pas de le remplir, pour éviter les débordements.
Gouvernement blabla jungle Calais sans violence blabla
L’État s’était engagé à une « évacuation progressive » et sans violence de la zone sud du camp de Calais. Tout cela n’était une fois de plus que du blabla : le premier jour des opérations de démantèlement, lundi 29 février, a été marqué par des heurts avec la police dans l’après-midi, sur fond de colère d’associations et de migrants. Selon La Voix du Nord, les opérations de démolition ont dû cesser aux alentours de 17 h.
Jungle de Calais : quand l’État rase gratis…
En attendant, le moins que puissent faire ceux qui sont loin de la jungle de Calais, est de signer et de partager au plus vite les pétitions en cours.
Il a permis le fascisme, le communisme et les massacres d’aujourd’hui. »
André Glucksmann
Réfugiés : la police souhaite les renvoyer dans l’ombre
Nous sommes le 28 décembre… En guise de cadeau de Noël, la police chasse inlassablement les réfugiés qui tentent de sortir de l’invisibilité Place de la République. Après une manifestation de soutien aux migrants, environ 200 demandeurs d’asile afghans s’y étaient installés et refusaient de quitter les lieux tant qu’un hébergement ne leur serait pas proposé. Le 23 au matin, une partie des réfugiés étaient évacués. Avec un hébergement qui était programmé, nous avaient-on annoncé le 17 décembre lors de la réunion proposée par la mairie du 10e. Mais il en reste depuis entre 60 et 100 pour lesquels aucune solution n’a encore été proposée…
Migrants de la Chapelle : évacuation imminente !
Selon nos sources, l’évacuation du bidonville du Pont de la Chapelle serait prévue pour lundi prochain ou dans les jours qui suivent. Il serait questions d’héberger les exilés demandeurs d’asile et de placer les autres, temporairement (bien sûr), dans un gymnase. La situation des personnes est actuellement étudiée par France-Terre d’Asile et l’Ofpra présents dès hier matin à proximité du camp afin que l’Ofii, seul opérateur de l’État en charge de l’immigration légale, puisse statuer… Des travaux seraient immédiatement engagés sous le pont de la Chapelle…
Migrants de la Chapelle : une épidémie pour justifier l’évacuation ?
Soudanais, éthiopiens, somaliens, marocains, tunisiens, lybiens… Ils sont entre 200 et 400 (en fonction des arrivées et départs vers d’autres villes/pays) à survivre sur une langue de bitume bordée par le boulevard où bouchonnent les voitures, sur un pont qui surplombe les trains, sous un autre où vibre le métro. 200 personnes qui ont fuit la misère ou la guerre et sont arrivés en France plein de l’espoir tout neuf de construire leur avenir ici où en Angleterre. 200 à 400 personnes qui campent sur un p’tit bout d’Afrique planté de tentes à la frontière des Xe et du XVIIIe arrondissements. Et même s’ils ne prennent pas beaucoup de place, ils dérangent ! L’évacuation du camp vient d’être annoncée au prétexte d’un risque d’épidémie non précisé…